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Officier de protection instructeur à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides

Nicolas est issu de la promotion 2020-2022 du Master TPDIE, et travaille à l’OFPRA. 

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L'OFPRA accueille tout au long de l'année des candidatures spontanées au poste d'Officier de protection instructeur. La candidature est classique et doit contenir un C.V. ainsi qu'une lettre de motivation. Si la candidature répond aux attentes de l'Office, le candidat doit passer un entretien d'environ 45 minutes face à un jury de trois personnes. Concernant mon entretien, il a d'abord pris la forme d'une présentation personnelle et de ma motivation. Puis, j'ai été interrogé sur mes connaissances en droit des étrangers et plus particulièrement la convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés (les exigences ne sont pas élevées à ce niveau). Surtout, j'ai été interrogé sur ma connaissance de l'OFPRA et quelques données statistiques, avant d'être mis en situation d'entretien afin d'étudier mes capacités sans formation. A la suite de cet entretien, si le candidat a répondu aux exigences, il est informé directement avoir été retenu et doit ensuite passer un test écrit dans la journée prenant en partie la forme d'un résumé de texte afin d'évaluer les capacités de synthèse et de compréhension du candidat.

Les tâches qui me sont confiées sont de quatre ordres : 

Premièrement, j’effectue des recherches constantes sur les pays de provenance des demandeurs d’asile relevant de mes compétences, afin d'être à même de m'entretenir avec les demandeurs et d'acquérir une connaissance de fond de ces pays.

Deuxièmement, je prépare les entretiens à venir avec les demandeurs. Cela passe notamment par l'étude de leur récit écrit afin de pouvoir mener un bon entretien.

Troisièmement, probablement la tâche la plus importante, je mène les entretiens en question avec les demandeurs d'asile. 

Dernièrement, et également l'une des tâches les plus importantes, je rédige des décisions d'accord ou de rejet des demandes d'asile à la suite des entretiens.

 

Ce travail me permet d'acquérir plusieurs enseignements et compétences. Tout d'abord je consolide mes connaissances, notamment géopolitiques, par les recherches que j’effectue sur les pays de provenance des demandeurs d’asile. Ce travail me permet également de développer mes capacités de synthèse. Enfin, la conduite des entretiens est un exercice formateur car elle nous apprend à écouter attentivement les récits des demandeurs d’asile, avec bienveillance mais neutralité, tout en cherchant les informations pertinentes pour pouvoir rédiger les décisions et en prenant en note l’intégralité de leurs propos. 

Parallèlement à ces compétences acquises, ce travail revêt des avantages considérables. Premièrement, je suis extrêmement autonome. Je peux ainsi organiser mes journées comme je le souhaite tant que le travail est bien fait. Surtout, mes missions ont un sens ainsi qu’un impact direct et tangible, ce qui me permet de rester motivé.

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